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Photo du rédacteurDr Nicolas Dedieu

Comment l’alimentation influence la santé mentale : une approche fonctionnelle et psychonutritionnelle


Aujourd’hui, les liens entre alimentation et santé mentale ne sont plus à prouver. La psychonutrition, une discipline au carrefour de la nutrition et de la santé mentale, permet de comprendre et d’optimiser les bienfaits des choix alimentaires sur notre humeur, notre énergie et notre résilience face au stress.

Dans cet article, nous explorerons comment une alimentation équilibrée peut améliorer notre bien-être mental, les liens profonds entre notre microbiote et notre cerveau, ainsi que des solutions concrètes pour prévenir ou atténuer des désordres émotionnels comme l’anxiété ou la dépression. Nous aborderons également comment l’approche fonctionnelle, qui prône une prise en charge globale et personnalisée, peut nous aider à mieux nourrir notre esprit par une alimentation adaptée.


Psychonutrition santé fonctionnelle médecine intégrative

Comment l’alimentation façonne notre santé mentale


Des recherches récentes révèlent que 80 % de la population présente des déficiences en nutriments essentiels, ce qui peut affecter non seulement la santé physique mais aussi mentale. Ces manques nutritionnels contribuent souvent à la fatigue, à la dépression, et à une vulnérabilité accrue face au stress. Grâce à une alimentation riche en nutriments, nous pouvons agir sur nos humeurs et notre bien-être mental. Cet article abordera :


• Le rôle du microbiote et de l’axe intestin-cerveau dans la régulation de l’humeur

• Les carences nutritionnelles les plus fréquentes et leurs impacts sur le cerveau

• Les bienfaits d’une alimentation anti-inflammatoire

• La psychonutrition et son utilité en santé fonctionnelle



L’axe intestin-cerveau : comprendre l’impact du microbiote sur notre santé mentale


Le microbiote : gardien de notre santé mentale


Notre intestin, surnommé le “deuxième cerveau,” est peuplé de milliards de micro-organismes (bactéries, champignons, virus) qui contribuent à la production de neurotransmetteurs essentiels tels que la sérotonine et la dopamine. Ces substances chimiques sont responsables de la régulation de l’humeur, de la motivation et de la concentration. Par exemple, 95 % de la sérotonine, connue comme l’“hormone du bonheur,” est produite dans l’intestin. Un microbiote sain est donc essentiel à notre équilibre émotionnel.


Un microbiote déséquilibré : les conséquences sur l’humeur


Des recherches montrent qu’un déséquilibre du microbiote (ou dysbiose) peut contribuer à l’émergence de troubles mentaux, notamment la dépression et l’anxiété. Une étude de 2021, publiée dans Nature Communications, a révélé que des patients souffrant de dépression présentaient une faible diversité bactérienne dans leur intestin. Ces découvertes amènent à penser que la prise en charge des troubles de l’humeur pourrait inclure un rééquilibrage de la flore intestinale.


Approche fonctionnelle pour un microbiote équilibré


Pour améliorer la santé du microbiote, il est recommandé d’adopter une alimentation riche en fibres et en aliments fermentés :


1. Augmenter les fibres prébiotiques : Les légumes, les fruits, les légumineuses et les grains entiers nourrissent les bonnes bactéries.

2. Intégrer les aliments fermentés : Le yaourt, le kéfir, le kimchi, et la choucroute apportent des probiotiques bénéfiques.

3. Limiter les aliments ultra-transformés : Les produits industriels, riches en additifs et en sucres, perturbent l’équilibre microbien de l’intestin.


En intégrant ces ajustements alimentaires, nous pouvons renforcer la production de neurotransmetteurs favorables à l’équilibre émotionnel.



Les carences nutritionnelles et micronutritionnelles et leurs effets sur le cerveau


. Oméga 3 et DHA : des nutriments essentiels à la santé cognitive


Les acides gras oméga 3, et plus particulièrement le DHA (acide docosahexaénoïque), jouent un rôle crucial dans la structure et la fonction du cerveau. Présents en grande quantité dans les membranes des neurones, ces acides gras polyinsaturés favorisent la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à adapter ses connexions neuronales en fonction des expériences et des apprentissages. Une carence en DHA peut affecter cette flexibilité neuronale, ce qui pourrait altérer la capacité de gestion des émotions et aggraver certains troubles de l’humeur.


Plusieurs études cliniques ont mis en évidence le lien entre un faible apport en oméga-3 et un risque accru de dépression, d’anxiété, et de déclin cognitif. En effet, le DHA et l’EPA (acide eicosapentaénoïque, un autre oméga 3) jouent un rôle anti-inflammatoire et aident à réguler les réactions de stress dans le cerveau. Ils agissent également sur la sérotonine, un neurotransmetteur lié à l’équilibre de l’humeur, en facilitant sa transmission dans le système nerveux central. Ainsi, un apport suffisant en oméga 3 peut non seulement améliorer les symptômes de la dépression et de l’anxiété mais aussi soutenir les fonctions cognitives, notamment la mémoire et la concentration.


Les oméga 3 sont dits “essentiels” car le corps humain ne peut pas les produire lui-même ; il est donc nécessaire de les obtenir par l’alimentation. Les meilleures sources alimentaires d’oméga 3 incluent :


• Les poissons gras : Le saumon, les sardines, le maquereau, et le hareng sont riches en DHA et EPA. Ils sont particulièrement recommandés pour une source biodisponible d’oméga 3.

• Les noix, en particulier les noix de Grenoble : Elles contiennent de l’acide alpha-linolénique (ALA), un oméga 3 d’origine végétale que le corps peut partiellement convertir en DHA et EPA.

• Les graines de lin et de chia : Elles sont également riches en ALA. Il est recommandé de consommer les graines moulues pour une meilleure absorption.


Pour les personnes consommant peu de poisson ou suivant un régime végétarien ou végétalien, des compléments en DHA d’origine algale peuvent être une alternative efficace.


. Vitamine D : Un régulateur d’humeur sous-estimé


La vitamine D est souvent reconnue pour ses effets bénéfiques sur la santé osseuse, mais son rôle dans la santé mentale est tout aussi essentiel. En tant que régulateur clé du système immunitaire, la vitamine D contribue à maintenir un équilibre immunitaire sain et à réduire les inflammations. Or, des niveaux élevés d’inflammation dans le corps sont associés à des symptômes dépressifs et à d’autres troubles de l’humeur. La vitamine D aide également à moduler certains neurotransmetteurs, dont la sérotonine, souvent qualifiée de “hormone du bonheur”.


Plusieurs études ont établi une corrélation entre de faibles niveaux de vitamine D et un risque accru de dépression, d’anxiété, et même de troubles saisonniers (ou “blues hivernal”). En effet, l’exposition au soleil favorise la synthèse naturelle de cette vitamine dans la peau, mais les périodes hivernales, avec moins de lumière solaire, créent des conditions propices aux déficits en vitamine D chez une grande partie de la population. Ces déficits sont particulièrement prononcés dans les régions où la lumière solaire est limitée en hiver, et ils peuvent affecter directement l’humeur, la motivation, et la stabilité émotionnelle.


. Vitamine B12 : essentielle à l’équilibre mental et à la cognition


La vitamine B12, également connue sous le nom de cobalamine, est cruciale pour le métabolisme énergétique du cerveau et le bon fonctionnement du système nerveux. Elle intervient dans la formation de la myéline, une gaine protectrice des neurones, qui optimise la transmission des signaux nerveux. Par conséquent, un apport adéquat en vitamine B12 contribue à préserver la santé cognitive, la mémoire et la concentration.


Certaines populations sont plus à risque de carence en B12, notamment les personnes adoptant un régime végétalien ou végétarien strict, car cette vitamine est naturellement présente principalement dans les produits d’origine animale. Les personnes âgées et celles souffrant de troubles de l’absorption intestinale sont également plus susceptibles d’avoir des taux insuffisants de vitamine B12.


Une carence prolongée en B12 peut entraîner divers troubles neuropsychiatriques, notamment une fatigue persistante, des difficultés de concentration, une mémoire altérée et de l’irritabilité. Sans traitement, cette carence peut s’aggraver, provoquant des symptômes dépressifs, des troubles de l’équilibre, voire des troubles cognitifs sévères et des hallucinations.


Sources alimentaires et recommandations


Pour maintenir des niveaux optimaux de vitamine B12, il est recommandé de consommer des aliments riches en cobalamine, tels que :

• Les viandes (bœuf, volaille) et les abats (foie)

• Les œufs et les produits laitiers

• Les poissons et fruits de mer, en particulier les palourdes et le saumon


Pour les personnes suivant un régime végétalien, des suppléments de vitamine B12 ou des aliments enrichis en B12 (comme certaines céréales ou boissons végétales) sont conseillés pour répondre aux besoins quotidiens, établis à environ 2,5 μg par jour pour les adultes.


. Magnésium : un minéral anti-stress


Le magnésium est un minéral indispensable pour de nombreuses fonctions biologiques, mais son rôle dans la gestion du stress et l’équilibre émotionnel est souvent sous-estimé. En effet, le magnésium intervient dans la régulation de la réponse au stress en contribuant à l’équilibre du système nerveux et à la relaxation musculaire. Ce minéral est également essentiel pour la production de la sérotonine, le neurotransmetteur associé à la régulation de l’humeur et au sentiment de bien-être. En cas de carence en magnésium, la synthèse de la sérotonine est compromise, ce qui peut accentuer l’anxiété, l’irritabilité, et la fatigue.


Lorsqu’une personne est soumise à un stress chronique, le corps mobilise davantage de magnésium, ce qui peut entraîner une déperdition excessive et aggraver la carence. Ce déficit peut alors se traduire par des signes tels que des spasmes musculaires, des maux de tête, et des troubles du sommeil. Une carence prolongée est souvent associée à une sensibilité accrue au stress, rendant plus difficile la régulation des émotions et des réactions physiques aux situations stressantes.


Le magnésium, en favorisant la relaxation musculaire, aide également à réduire les tensions physiques causées par le stress. De plus, il participe à la régulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, un système hormonal clé dans la réponse au stress. Un apport suffisant en magnésium contribue donc non seulement à apaiser l’esprit mais aussi à améliorer la résilience face aux défis quotidiens.


Pour maintenir des niveaux adéquats de magnésium, l’alimentation est une source de choix. Parmi les aliments riches en magnésium, on retrouve :


• Les légumes verts à feuilles : épinards, brocoli, blette, et chou frisé, riches en chlorophylle, qui contient du magnésium.

• Les noix et graines : amandes, graines de tournesol, graines de citrouille et graines de chia sont particulièrement riches en magnésium.

• Les légumineuses : pois chiches, lentilles et haricots noirs sont d’excellentes sources végétales de magnésium.


Dans certains cas, une supplémentation en magnésium peut être bénéfique, surtout si le besoin est accru, comme lors de périodes de stress intense ou chez les personnes présentant une carence confirmée.


. Zinc : un soutien indispensable pour l’équilibre mental


Le zinc est un minéral essentiel pour le fonctionnement optimal du cerveau et de l’humeur. En participant à la modulation de neurotransmetteurs tels que la dopamine, il joue un rôle central dans la régulation de l’humeur et de la réponse au stress. Une carence en zinc a été associée à des symptômes de dépression et d’anxiété, notamment en raison de son impact sur la perméabilité intestinale et l’inflammation, deux facteurs clés dans la psychonutrition.


Le zinc est particulièrement utile pour stabiliser la barrière intestinale et soutenir l’immunité, aidant ainsi à prévenir l’inflammation systémique qui peut affecter le bien-être émotionnel.


Les meilleures sources alimentaires de zinc sont :


• Les huîtres et autres fruits de mer

• La viande rouge (en quantité modérée)

• Les légumineuses et les graines (graines de courge, pois chiches)


Ces nutriments essentiels - oméga 3, vitamine D, vitamine B12, magnésium et zinc - apportent un soutien unique à la santé mentale, en influençant directement les neurotransmetteurs, en réduisant l’inflammation et en stabilisant le microbiote intestinal.



L’alimentation anti-inflammatoire pour apaiser le système nerveux


L’inflammation : une cause silencieuse de troubles mentaux


L’inflammation chronique est un facteur central dans les troubles mentaux. Le stress, une exposition fréquente aux polluants, et une alimentation riche en graisses saturées contribuent à un état inflammatoire de bas grade, qui peut aggraver des symptômes dépressifs. Une étude parue dans The Lancet Psychiatry en 2020 a montré que des patients dépressifs présentaient souvent des marqueurs inflammatoires élevés.


Principes d’une alimentation anti-inflammatoire


Une alimentation anti-inflammatoire aide à réduire les niveaux de stress oxydatif et de substances pro-inflammatoires dans le corps. Voici quelques recommandations :


1. Favoriser les fruits et légumes riches en antioxydants : Les baies, les épinards, et les carottes sont riches en antioxydants qui protègent le cerveau.

2. Choisir des graisses saines : Les huiles d’olive, de colza, et les noix contiennent des acides gras insaturés anti-inflammatoires.

3. Réduire les aliments ultra-transformés et riches en sucres ajoutés, qui augmentent le stress oxydatif.



La psychonutrition : une approche intégrative pour la santé mentale


La psychonutrition : un complément aux traitements conventionnels


La psychonutrition est une approche émergente qui prend en compte l’influence de l’alimentation sur le cerveau et les émotions. Elle vise à améliorer la santé mentale par des recommandations nutritionnelles spécifiques, en complément des traitements conventionnels, en apportant des nutriments essentiels aux fonctions cérébrales.


Nutriments clés en psychonutrition


• Les oméga 3 : Leur association aux traitements antidépresseurs classiques peut en augmenter l’efficacité.

• Les probiotiques : Des souches comme Lactobacillus rhamnosus montrent des effets bénéfiques pour l’anxiété et la dépression.

• Le zinc et le méthylfolate (vitamine B9) : Ils sont indispensables à la production de neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine.


Cas pratique : un protocole psychonutritionnel personnalisé


Dans ma pratique, j’ai accompagné des patients souffrant de dépression en intégrant des oméga 3 à leurs traitements. En effet, en combinant antidépresseurs et oméga-3, les symptômes se sont améliorés plus rapidement. Cette approche, soutenue par de nombreuses recherches, témoigne des bénéfices d’un accompagnement psychonutritionnel personnalisé.



Applications pratiques de la psychonutrition au quotidien


Conseils pour améliorer la santé mentale par l’alimentation


1. Intégrer des protéines de haute qualité à chaque repas, indispensables pour la production de neurotransmetteurs.

2. Limitez les produits industriels, souvent riches en graisses saturées et en sucres, qui perturbent l’équilibre du microbiote.

3. Maintenir une hydratation suffisante pour un fonctionnement optimal du cerveau et éviter la fatigue.


Exemples de repas sains pour le cerveau


• Petit-déjeuner : Yaourt nature avec des fruits rouges et des graines de chia, pour un apport en fibres et en probiotiques.

• Déjeuner : Saumon grillé, légumes verts et quinoa, pour un apport en oméga-3 et en fibres.

• Collation : Noix de Grenoble et un carré de chocolat noir (70 % de cacao minimum), riches en antioxydants et en magnésium.



Recherches futures et perspectives de la psychonutrition


La psychonutrition est un domaine en pleine expansion. Les recherches se concentrent actuellement sur les liens entre diversité microbienne, inflammation et fonctions cognitives. Avec l’évolution des tests biologiques, il est désormais possible d’évaluer avec plus de précision la composition du microbiote et de mieux comprendre comment adapter les traitements en fonction des besoins individuels.


Dans une perspective de santé fonctionnelle, la psychonutrition pourrait permettre une prise en charge encore plus ciblée des troubles mentaux. À l’avenir, les protocoles pourraient intégrer des bilans complets (analyses biologiques, examens du microbiote, etc.) pour adapter les conseils nutritionnels et proposer une complémentation optimale en fonction de chaque profil.


Des avancées récentes explorent également l’idée de psychobiotiques, des souches spécifiques de probiotiques ayant un effet prouvé sur l’humeur et le bien-être mental. Par exemple, certaines bactéries comme Lactobacillus et Bifidobacterium montrent des effets bénéfiques sur la gestion du stress et de l’anxiété. Ces recherches ouvrent la voie à des traitements basés sur une modulation ciblée du microbiote, avec des probiotiques personnalisés selon le profil émotionnel et physiologique de chaque individu.


Cas clinique : Thomas, 45 ans


Situation initiale


Thomas, enseignant, suit un traitement antidépresseur depuis 8 mois avec une amélioration modérée. Il présente :

  • Une fatigue persistante

  • Des douleurs articulaires chroniques

  • Une humeur basse

  • Un surpoids modéré (IMC 28)

  • Des difficultés de concentration


Bilan biologique initial


  • CRP élevée (marqueur d'inflammation)

  • Vitamine D basse

  • Oméga-3 bas

  • Zinc déficient


Approche psychonutritionnelle intégrée


  1. Phase 1 (mois 1) : Réduction de l'inflammation

    • Élimination progressive des aliments ultra-transformés

    • Introduction d'une alimentation anti-inflammatoire

    • Augmentation des légumes colorés (6-8 portions/jour)

    • Supplémentation en vitamine D

  2. Phase 2 (mois 2-3) : Optimisation nutritionnelle

    • Introduction d'huile de poisson de qualité (EPA/DHA)

    • Augmentation des protéines maigres

    • Ajout de curcuma et gingembre aux repas

    • Supplémentation en zinc

  3. Phase 3 (mois 3-6) : Stabilisation

    • Planification hebdomadaire des repas

    • Introduction de techniques de batch cooking

    • Diversification des sources de protéines végétales

    • Optimisation des portions


Résultats après 6 mois


  • Amélioration de 40% des scores de dépression

  • Perte de 7 kg

  • Diminution significative des douleurs articulaires

  • Meilleure réponse au traitement antidépresseur

  • Amélioration de la concentration

  • Normalisation des marqueurs inflammatoires


Éléments clés du succès


  • Collaboration étroite avec le psychiatre traitant

  • Approche centrée sur l'inflammation

  • Changements alimentaires progressifs

  • Suivi régulier des marqueurs biologiques



Conclusion : nourrir son cerveau pour un bien-être durable


L’alimentation est un levier puissant pour améliorer notre santé mentale. En adoptant une approche psychonutritionnelle, nous comprenons mieux l’importance des nutriments, du microbiote, et d’une alimentation anti-inflammatoire pour notre équilibre émotionnel. Loin d’être une solution miracle, cette approche globale, intégrée et personnalisée permet de prévenir et d’atténuer des troubles mentaux en agissant directement sur les causes sous-jacentes.


Si vous souhaitez explorer davantage l’impact de votre alimentation sur votre santé mentale, une consultation en santé fonctionnelle peut être bénéfique pour déterminer les ajustements nutritionnels et les compléments adaptés à vos besoins.



Foire aux questions sur la psychonutrition


Qu'est-ce que la psychonutrition exactement ?

La psychonutrition est une approche qui étudie les liens entre l'alimentation et la santé mentale. Elle combine les connaissances en nutrition et en psychologie pour optimiser le bien-être mental à travers l'alimentation. Cette discipline s'appuie sur des recherches scientifiques démontrant l'impact direct de notre alimentation sur notre humeur, notre stress et notre équilibre émotionnel.


La psychonutrition peut-elle remplacer mon traitement antidépresseur ?

Non, la psychonutrition ne remplace pas les traitements médicaux conventionnels. Elle agit comme un complément qui peut optimiser l'efficacité des traitements existants. Toute modification de traitement doit être discutée avec votre médecin traitant ou psychiatre.


Combien de temps faut-il pour voir des résultats ?

Les effets varient selon les individus, mais en général :

  • Premiers changements d'énergie : 2-3 semaines

  • Amélioration de l'humeur : 4-8 semaines

  • Stabilisation des effets : 3-6 mois Une approche constante et régulière est nécessaire pour des résultats durables.


Quels sont les aliments à privilégier pour améliorer mon humeur ?

Les aliments essentiels incluent :

  • Poissons gras (saumon, maquereau) pour les oméga-3

  • Légumes verts à feuilles pour le magnésium

  • Fruits et légumes colorés pour les antioxydants

  • Aliments fermentés pour les probiotiques

  • Noix et graines pour les minéraux essentiels


Je suis végétarien/végétalien, comment puis-je adapter ces recommandations ?

Options végétariennes/végétaliennes pour les nutriments essentiels :

  • Oméga-3 : Graines de chia, lin, algues

  • Vitamine B12 : Supplémentation ou aliments enrichis

  • Protéines : Légumineuses, quinoa, tofu

  • Zinc : Graines de citrouille, légumineuses

  • Fer : Légumes verts, légumineuses, graines de sésame


Faut-il prendre des compléments alimentaires ?

La nécessité de compléments dépend de plusieurs facteurs :

  • Votre régime alimentaire actuel

  • Vos besoins spécifiques

  • Vos carences éventuelles Une analyse sanguine et une consultation avec un professionnel de santé sont recommandées avant toute supplémentation.


Comment savoir si mon microbiote est déséquilibré ?

Signes possibles d'un déséquilibre :

  • Troubles digestifs récurrents

  • Fluctuations d'humeur inexpliquées

  • Fatigue chronique

  • Envies de sucre fréquentes

  • Troubles du sommeil Un test du microbiote peut confirmer un déséquilibre.


Les probiotiques sont-ils vraiment efficaces pour l'anxiété ?

Les recherches montrent que certaines souches de probiotiques (notamment Lactobacillus et Bifidobacterium) peuvent réduire les symptômes d'anxiété. L'efficacité dépend :

  • De la souche utilisée

  • De la régularité de la prise

  • De l'état général du microbiote

  • De l'alimentation globale


Par où commencer pour améliorer mon alimentation ?

Étapes progressives recommandées :

  1. Augmenter la consommation de légumes (objectif : 5 portions/jour)

  2. Réduire les aliments ultra-transformés

  3. Intégrer des aliments fermentés

  4. Augmenter la consommation de poissons gras (2 fois/semaine)

  5. Privilégier les grains entiers


Comment gérer les envies de sucre liées au stress ?

Stratégies pratiques :

  • Maintenir des repas réguliers pour stabiliser la glycémie

  • Avoir des collations saines à portée de main

  • Combiner protéines et fibres à chaque repas

  • Utiliser des alternatives naturelles (fruits, chocolat noir)

  • Pratiquer des techniques de gestion du stress


L'alimentation peut-elle aider avec les troubles du sommeil ?

Oui, certaines pratiques alimentaires peuvent améliorer le sommeil :

  • Éviter la caféine après 14h

  • Dîner léger 2-3h avant le coucher

  • Privilégier les aliments riches en tryptophane (banane, dinde, yaourt)

  • Maintenir des niveaux adéquats de magnésium et B6


Quand consulter un professionnel en psychonutrition ?

Il est conseillé de consulter si :

  • Vous souffrez de troubles de l'humeur persistants

  • Vous avez des troubles alimentaires

  • Vous prenez des médicaments psychiatriques

  • Vous souhaitez optimiser votre alimentation pour votre santé mentale

  • Vous avez des besoins nutritionnels spécifiques


Comment suivre mes progrès ?

Méthodes de suivi recommandées :

  • Tenir un journal alimentaire et d'humeur

  • Noter les changements d'énergie et de sommeil

  • Faire des bilans sanguins réguliers

  • Utiliser des échelles d'évaluation de l'humeur

  • Maintenir un suivi régulier avec un professionnel de santé



Références articles scientifiques


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Berthelot E, Etchecopar-Etchart D, Thellier D, Lancon C, Boyer L, Fond G. Fasting Interventions for Stress, Anxiety and Depressive Symptoms: A Systematic Review and Meta-Analysis. Nutrients. 2021 Nov;13(11):3947.



Remarque


Les informations fournies dans cet article sont données à titre informatif. Pour toute question ou préoccupation concernant votre santé, il est crucial de consulter un professionnel de santé.

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